“Lulu’s Paradise”

Une yourte. Une scène minuscule. Tout autour : le public. Et puis au centre : Lulu, qui a tant de choses à dire.

“Ma mère est à moitié allemande et à moitié hongroise, mon père est à moitié polonais et à moitié irakien. Irakienne-Polonaise-Hongroise et Allemande… Je suis un quatre-quarts.”

À l’envers, à l’endroit sur sa corde lisse, la jeune circassienne israélienne se raconte avec humour et tendresse, faisant défiler ses souvenirs. De son enfance dans un kibbout à la vie en communauté, en passant par son quotidien dans un pays en guerre, ses aventures, ses joies, ses peines… On plonge dans son histoire dans une délicate proximité qui invite au partage. Lulu ne joue pas devant les gens, mais parmi les gens. Le lieu est si petit que lorsqu’elle chuchote, on l’entend. Du cirque de si près, c’est très rare. Comme un appel à l’apaisement et à l’écoute, Lulu’s Paradise ne défend rien, ne condamne rien, c’est juste une jeune femme qui parle d’elle tout en ayant la tête en bas.